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Notre histoire

100 ans d'existence

Comment tout a commencé

Le début (années 1920-1930)

Le premier vol motorisé au-dessus d'Ottawa a eu lieu en 1911, mais ce n'est que dans les années 1920 qu'un terrain d'atterrissage a été aménagé à l'emplacement actuel de l'Aéroport international d'Ottawa.

Initialement connu sous le nom de Hunt Club Field, le site a rapidement pris de l'importance dans l'histoire de l'aviation.

En juillet 1927, alors que le Canada célèbre le jubilé de diamant de la Confédération, Charles Lindbergh est arrivé à Ottawa à bord du Spirit of St. Louis (Ryan N-X-211) à l'invitation du premier ministre William Lyon Mackenzie King. Lindbergh, accompagné d'une escorte de 12 aéronefs, a atterri au Hunt Club Field, qui a été par la suite renommé Lindbergh Field en l'honneur de cette visite historique. Pendant l'atterrissage, le lieutenant Thad Johnson, l'un des pilotes de l'escorte, a été tragiquement tué lorsque l'hélice d'un autre aéronef a heurté la queue de son avion. Bien que Johnson ait sauté en parachute, il était trop près du sol pour que son parachute se déploie complètement, ce qui a entraîné sa mort. En sa mémoire, une route de l'Aéroport a été rebaptisée privé Thad Johnson.

Présentation du Spirit of St. Louis, le tout couvert d’une verrière (miniatures d'aéronefs et de Thad Johnson sur un terrain herbeux) dans l’aire des portes d'embarquement de l'Aéroport d'Ottawa.

L’Ottawa Flying Club a été constitué en société le 14 janvier 1928 et on lui a octroyé le premier permis d'aéroport le 26 juillet 1928, ce qui a incité à ainsi rebaptiser le terrain d'aviation Uplands Aerodrome.

En novembre 1936, le gouvernement fédéral a créé le ministère des Transports, qui fut dirigé par C.D. Howe. Chargé d'améliorer les liaisons entre le Canada et le Commonwealth britannique, le ministre Howe a lancé la création de la ligne aérienne Trans-Canada en avril 1937. Le succès de cette compagnie dépendait de la mise en place d'un service aérien transfrontalier fiable, qui nécessitait des terrains d'atterrissage appropriés le long de la route. L'Ottawa Flying Club, incapable de financer les améliorations nécessaires à la piste d'atterrissage, a finalement abandonné le site. Par un heureux concours de circonstances, Laurentian Air Services, l'une des premières compagnies de vol de brousse au Canada, a acheté le terrain d'aviation en 1937 et a entrepris des améliorations nécessaires, notamment la construction d'un hangar et d'autres installations. L'Ottawa Flying Club a repris ses activités dans le cadre d'un nouveau bail prolongé.

Malgré ces efforts, les exigences liées au soutien de la ligne aérienne Trans-Canada s'avéraient trop importantes, ce qui a amené le ministère des Transports à acheter l'aérodrome de 300 acres de Laurentian Air Services. Le ministère a rapidement entrepris des travaux d’amélioration du site, notamment la construction de nouvelles installations et deux pistes en dur. Le 20 août 1938, le ministre des Transports Howe inaugurait l'Aéroport d'Uplands, nouvellement rebaptisé.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le ministère de la Défense nationale a acquis l'Aéroport et y a construit ses propres installations. Uplands a été converti en école de pilotage pour l'Aviation royale du Canada (ARC), et des terrains supplémentaires à l'est ont été acquis pour la construction de cinq hangars et d'un camp militaire.

Dans l’aire des portes d'embarquement de l'Aéroport d'Ottawa, on retrouve une photo des hangars de la Seconde Guerre mondiale montée sur un présentoir en bois fabriqué à partir de bois récupéré des hangars.

Les années militaires (années 1940)

Le 1er août 1940, une école enseignant le programme d'entraînement aérien du Commonwealth britannique a ouvert ses portes à l'Aéroport d'Uplands. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le ciel était dominé par les Harvard de l'ARC et d'autres aéronefs d'entraînement, car de nombreux pilotes obtenaient leur brevet et partaient servir en Europe.

Même après la fin de la guerre, Uplands continuait à jouer un rôle militaire crucial. Avec l'engagement du Canada dans l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), Ottawa était devenue un endroit de prédilection pour les vols internationaux.

L'aviation civile prend son envol (années 1950)

À la fin de 1951, l'Aéroport d'Uplands a mis en service les pistes 14/32 et 07/25, mesurant respectivement 8 800 et 6 200 pieds. Le 412e Escadron de l'ARC, une unité militaire notable basée à Uplands, jouait un rôle déterminant dans le transport des dignitaires importants à Ottawa.

À la fin des années 1950, le trafic militaire combiné au trafic civil à Uplands a fait de ce dernier l'aéroport le plus fréquenté du Canada, avec un nombre remarquable de 307 079 mouvements d'aéronefs enregistrés pour la seule année 1959.

Répondre à l'augmentation des voyages civils (1960 - 1980)

La construction d’une nouvelle aérogare a débuté en 1957 sous l'égide du ministère des Transports. Cependant, le projet a connu un revers lorsqu'un chasseur F-104 Starfighter de l'armée de l'air américaine a franchi le mur du son, brisant presque toutes les fenêtres de la structure quasi achevée et causant d'importants dégâts. Cet incident a prolongé le délai de construction d'environ un an et a augmenté le budget de 300 000 dollars, portant le total à 5 millions de dollars. L'aérogare a finalement été inaugurée par le premier ministre John Diefenbaker le 30 juin 1960.

Conçue par les architectes locaux Gilleland et Strutt, l'aérogare a été construite pour accueillir jusqu'à 900 000 voyageurs par an. Pour répondre à l'augmentation du trafic aérien, les deux pistes principales ont été prolongées en 1961 : 14/32 à 10 000 pieds et 07/25 à 8 000 pieds.

Le 24 août 1964, l’Aéroport était officiellement renommé Aéroport international d'Ottawa.

En 1980, YOW accueillait environ 2 millions de voyageurs annuellement, soit plus du double de sa capacité nominale. Un important plan de rénovation a été annoncé en 1982 et achevé en 1986.

En 1991, la tour de contrôle et le service radar sont transférés à l'installation et le service de navigation aérienne combinés au centre régional de formation sur le chemin Limebank. 

En juin 1993, le gouvernement fédéral a rebaptisé l'Aéroport international Macdonald-Cartier d’Ottawa en l'honneur de deux des Pères de la Fédération du Canada.

Au service de la collectivité (années 1990)

Au début des années 1990, le gouvernement fédéral a mis en place la Politique nationale des aéroports afin de créer un système d'aéroports sécuritaires, efficaces et efficients. Officiellement lancée en 1994, cette politique a établi des administrations aéroportuaires locales dans tout le pays, faisant passer le rôle du gouvernement fédéral de celui de propriétaire et exploitant à celui de propriétaire et bailleur.

Le 1er février 1997, l'Administration de l'aéroport international Macdonald-Cartier d'Ottawa (AAIMCO) a été créée, avec un Conseil d'administration de 14 membres axé sur la collectivité et chargé de superviser la gestion de l'Aéroport. Plus connue sous le nom d'Administration de l'aéroport international d'Ottawa (AAIO ou l'Administration), elle fait partie du Réseau national des aéroports, qui compte 26 aéroports.

Nouveau millénaire, nouvelle gouvernance – YOW, nouveau et amélioré

Répondre à la demande de transport et moderniser les installations (années 2000-2010)

La première initiative majeure de l'Administration a été la construction de l'installation de prédédouanement du U.S. Customs and Immigration (aujourd'hui U.S. Customs and Border Protection), qui permet au public voyageur de passer la douane à Ottawa plutôt qu'à destination.

Un autre projet précoce, l’Édifice Hendrick, a été achevé en 2000. Originalement appelé Édifice des services intégrés, il abrite le Service d'incendie de l'Aéroport et c’est aussi à cet endroit qu’on effectue les travaux d'entretien du parc de véhicules. Stratégiquement situé entre les pistes, il permet de respecter le délai d'intervention obligatoire des véhicules d'urgence côté piste.

Les travaux avaient également commencé pour réinventer l'Aéroport international d'Ottawa, plus connu maintenant sous le nom de YOW, avec une nouvelle aérogare ultramoderne et un stationnement couvert.

Le 13 octobre 2003, l'Administration de l'aéroport a inauguré la nouvelle et magnifique aérogare de 61 000 m2 et le Stationnement étagé attenant, marquant ainsi le plus grand projet de construction privé à Ottawa depuis près de 20 ans. Le stationnement étagé a depuis été agrandi à deux reprises. La phase 2 de l'agrandissement de l'aérogare a été achevée en 2008, ajoutant 7 000 m2 d'espace supplémentaire.

L'aérogare met en vedette un bassin d'eau à trois niveaux qui représente les plans d'eau qui forment le paysage de la région de la capitale du Canada.

Au niveau 3 (avant le contrôle de sûreté)

L'Inukshuk a été commandé par First Air (Canadian North) et construit par l’aîné inuit Peter Katorka et le commissaire du Nunavut Peter Irniq, à l'aide de pierres collectées dans diverses communautés du Nunavut. La conception traditionnelle a pour thème le « voyage », car les Inuits regardaient à travers le trou au centre de la structure pour s'orienter. L'Inukshuk situé au Niveau 3 pointe vers la piste utilisée par les aéronefs à destination du nord. L'eau qui l'entoure représente les chutes de la Chaudière.

Un Inukshuk sur de grosses pierres plates au premier plan avec de l'eau à sa base. Les poutres du plafond prennent place juste au-dessus de nos têtes. À l'arrière-plan, des comptoirs d'enregistrement à distance

Au niveau 2 (au-delà du contrôle de sûreté)

L'authentique canot algonquin en écorce de bouleau, construit par l’aîné algonquin et maître artisan Peter Maranda, est l'un des deux canots identiques construits en 1971. L'autre a été choisi par le Parti libéral du Canada comme cadeau de noces pour le premier ministre Trudeau, un canoéiste expérimenté qui a pagayé sur de nombreuses grandes rivières du Canada. L'eau qui entoure le canot représente le canal Rideau et il est adjacent à la représentation des chutes Rideau.

À gauche, un canot surélevé au-dessus d'un présentoir en béton. À droite, perpendiculaire au canot, de l'eau tombe en cascade le long d'une partie d'un mur de cuivre pour donner l'impression d'une chute d'eau.

Au niveau 1 (avant le contrôle de sûreté)

Les noms des postes d'éclusage du réseau du canal Rideau qui relie le lac Ontario à la rivière des Outaouais sont affichés au mur le long des escaliers roulants menant à l’aire des arrivées, en aboutissant à une représentation de la dernière écluse d'Ottawa faisant partie du réseau. 

Mur en calcaire derrière l’escalier roulant à gauche; eau tombant en cascade sur un mur de pierre pour donner l'impression d'une écluse à droite.

Au fil des ans, l'Administration a continué à investir dans des projets majeurs qui ont amélioré la sécurité et la sûreté de l'Aéroport. En outre, elle continue d'adopter de nouvelles technologies pour rendre le traitement du public voyageur plus efficace et de mettre en place des dispositifs plus accessibles pour garantir un périple sans obstacle pour tout le monde.

De 2011 à 2014, un projet global en trois phases a permis de reconstruire et de réhabiliter les pistes 04/22, 07/25 et 14/32. Le projet comprenait un nouveau balisage lumineux, des travaux de surface, l'installation d'aires de sécurité d'extrémité de piste (RESA) sur les deux pistes commerciales, ainsi que le remplacement du câblage électrique et du système d'atterrissage aux instruments (ILS) de NAV CANADA pour la piste 07/25. Au cours de ce projet pluriannuel, YOW est devenu le premier grand aéroport commercial du Canada à rainurer ses pistes, ce qui a pour effet d'améliorer le drainage, d'accroître le frottement des pistes et d'atténuer l'aquaplanage des aéronefs pour permettre une plus grande sécurité.

Croissance et évolution continues

Voici quelques-uns des projets et réalisations de grande envergure réalisés depuis la création de l'Administration de l’aéroport :

  • innombrables prix et reconnaissances en matière de qualité du service à l’Aéroport pour un service à la clientèle exceptionnel, y compris la première place au monde pour la catégorie de taille dont YOW fait partie;
  • programme de revitalisation de l'aérogare YOW+ lancé en 2019 :  
    • programme de revitalisation des concessions;
    • déménagement du point de contrôle de sûreté préembarquement et introduction d’ACSTA Plus;
    • construction de la station Aéroport pour le train léger sur rail (TLR);
    • construction de l’hôtel ALT (achèvement prévu en 2025);
  • certification or en matière d’accessibilité de la Fondation Rick Hansen;
  • adhésion au Aviation Information Sharing and Analysis Centre (Aviation ISAC) pour aider à protéger les entreprises, les opérations et les services de l'aviation mondiale grâce au partage de renseignements et d'informations sur les cybermenaces;
  • essai de technologie de détection et de limitation des drones en partenariat avec NAV CANADA, QinetiQ Canada et Indro Robotics;
  • membre du Blue Ribbon Task Force abordant la limitation du système aérien sans pilote (UAS) aux aéroports;
  • membre fondateur du Défi carboneutre du gouvernement du Canada;
  • publication du premier Rapport sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) afin de communiquer l'engagement de YOW en faveur d'une croissance durable, de la réduction de son empreinte environnementale, de l'amélioration de sa responsabilité sociale et d'une exploitation intègre et transparente grâce à une structure de gouvernance solide;
  • achèvement et publication du premier Plan d’accessibilité;
  • adhésion au programme Tournesol qui soutient les personnes qui ont un handicap invisible;
  • construction de la nouvelle voie de circulation Romeo (R) sur le terrain d'aviation sud, libérant ainsi un nouveau potentiel de développement côté piste;
  • site d’entretien d’aéronefs pour Porter Airlines avec la construction de deux hangars à cet effet; 
  • plaque tournante du réseau de Porter Airlines et un partenaire essentiel dans les plans de croissance de la ligne aérienne;
  • atteinte du niveau 3+ (neutralité) du Airport Carbon Accreditation Program;
  • annonce d'une nouvelle installation de fret pour Canadian North; 
  • début de la transition vers les véhicules électriques et installation de bornes de recharge;
  • programme Voyageur vérifié de l'ACSTA;
  • lancement du nouvel énoncé d’objet de l'Administration.