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Mardi 13 octobre 2015

Le 14 août, à la demande de l’Administration de l’aéroport international d’Ottawa, le juge Robert Beaudoin a émis une ordonnance d’injonction contre les chauffeurs de taxi en grève afin de limiter leur nombre et leurs activités à l’intérieur de la zone de manifestation. Cette injonction interdisait également aux chauffeurs certaines formes de nuisances sonores qui avaient un impact négatif sur les opérations aéroportuaires ainsi que sur les passagers, visiteurs et employés. Aujourd’hui, Unifor, le syndicat qui représente les chauffeurs de taxi en grève, s’adresse de nouveau à la Cour, cette fois-ci pour faire lever les constats d’intrusion émis à l’encontre de plusieurs de ses membres, y compris certains dirigeants de la section syndicale locale d’Unifor, et obtenir en leur nom l’autorisation de reprendre des activités bruyantes. 

Les chauffeurs protestataires ont utilisé des tambours et d’autres moyens, y compris des barils en acier de 45 gallons et des tiges de métal, pour faire un vacarme assourdissant. Ils ont également utilisé les mêmes tiges de métal pour frapper la clôture en acier délimitant la zone où leur présence est permise au point de la détruire en une bonne partie.

« L’Administration de l’aéroport ne peut tolérer sur les terrains de l’aéroport des actes qui l’empêchent de s’acquitter de ses activités réglementaires et opérationnelles, a déclaré Mark Laroche, président et chef de la direction de l’Administration. Nous ne laisserons rien compromettre notre capacité à assurer un aéroport sûr et sécuritaire pour nos passagers, nos employés et le public. »

L’aéroport dessert annuellement près de 5 millions de passagers, y compris des dignitaires et les groupes des Forces armées canadiennes. Le niveau de bruit excessif de ces manifestations représente un obstacle à la communication entre les équipes de sécurité elles-mêmes et entre ces dernières et tous les intéressés, nuit à l’utilisation de radios, de téléphones cellulaires et aux communications verbales. La capacité de communiquer est indispensable pour faire part de toute observation et (ou) de toute mesure qui visent à éliminer les risques et les situations dangereuses ou encore durant les urgences à l’aéroport. Le bruit empêche l’Administration de maintenir une zone tampon à l’entrée de l’aérogare, une zone qui constitue la première couche de la ligne de défense du Plan de sécurité de l’aéroport.  Le vacarme distrait nos agents de sécurité qui se trouvent dans cette zone pour dépister et prévenir les dangers et y réagir et a poussé nos passagers à circuler sur la chaussée et dans la circulation pour s’éloigner du bruit.

Les lectures sonométriques enregistrées par les employés de l’Administration de l’aéroport, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’aérogare, ont à plusieurs reprises dépassé les niveaux d’exposition au bruit autorisés par le Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail. Il est arrivé aux protestataires de devoir eux-mêmes porter des protecteurs antibruit alors que pour les agents de sécurité de l’Aéroport ce n’est pas possible en raison de la nature de leur travail. L’Administration a fait venir des agents de la Ville d’Ottawa chargé de faire respecter les règlements municipaux pour venir constater les niveaux sonores, et les lectures de ces derniers correspondaient aux nôtres, ce qui a permis de faire interdire dans la zone de manifestation l’utilisation de tambours et d’instruments similaires.

Dans le but de ne pas monopoliser le temps précieux de la Cour, l’Administration de l’aéroport a proposé à Unifor plusieurs concessions raisonnables, y compris l’annulation des constats d’intrusion, et a accepté de ne pas servir à l’avenir un avis d’intrusion à ses membres pour les nuisances sonores causées par des bruits non amplifiés. Nous avons fait savoir cependant que le recours à des tambours, recours considéré par l’Administration comme une tactique ayant strictement pour but de perturber et d’importuner, ne sera pas toléré. Le syndicat a refusé notre offre et a décidé de porter l’affaire devant la Cour.

L’Administration de l’aéroport estime que ce conflit n’a que trop duré. « Nous enjoignons Coventry Connections, en tant que fournisseur de l’Administration de l’aéroport, de relancer ses efforts pour régler les différends en suspens avec ses chauffeurs, et le syndicat de s’ouvrir au nouveau modèle d’affaires proposé qui depuis le mois d’août répond aux besoins de la clientèle de l’aéroport. »
 

À propos de l’Administration de l’aéroport

L’AAIMCO exploite l’Aéroport international d’Ottawa sans subventions du gouvernement dans le cadre d’un accord de cession de bail sur 80 ans avec Transports Canada. L’AAIMCO a pour mandat de gérer, d’exploiter et de mettre en valeur les installations et les terrains de l’aéroport pour soutenir la croissance économique de la région de la capitale nationale. L’aéroport accueille annuellement plus de 4,5 millions de passagers et génère quelque 2,2 milliards $ en activité économique totale dans la région d’Ottawa et de Gatineau.